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ÉCHO DU PARLEMENT : Prix planchers : le combat constant de LFI pour les revenus des agriculteurs



lundi 01 avril 2024

 Prix planchers : le combat constant de LFI pour les revenus des agriculteurs 

Le Journal de l'insoumission n°1784 (AVRIL 2024)

 

Manuel Bompard et Aurélie Trouvé députés LFI-NUPES en discussion au Salon de l’Agriculture 2024 avec la Coordination rurale.  ©groupe LFI-NUPES

Dès 2018, à l’occasion de l’examen de la loi Egalim, notre groupe parlementaire nouvellement créé déposait des amendements pour protéger les revenus des agriculteurs à travers des prix planchers. Contrairement aux autres forces politiques, nous n’avons jamais dévié : nous sommes revenus à la charge sur ce sujet à plusieurs reprises, jusqu’à notre niche parlementaire du 23 novembre 2023. Ce jour-là, Manuel Bompard et Aurélie Trouvé ont défendu notre loi établissant des prix planchers pour les matières premières agricoles et encadrant les marges des industries agroalimentaires et de la grande distribution. À l’issue d’un débat âpre et serré, celle-ci a été rejetée à seulement 7 voix près par des macronistes en panique ! À l’époque, ces derniers en parlaient comme d’une « proposition soviétique, tout droit sortie de l’université d’économie de Caracas » ! C’était pourtant le système prévalent dans l’UE durant les 30 premières années de la politique agricole commune, jusqu’en 1992.
Notre groupe avait manifestement vu juste avec cette proposition de loi. Depuis le 18 janvier, les mobilisations d’agriculteurs sont montées d’un cran à travers le pays. Et la question de l’insuffisance des revenus agricoles est au cœur des revendications.
Ce n’est pas surprenant. Depuis trop longtemps, les gouvernements successifs laissent la situation pourrir. 100 000 fermes ont disparu en 10 ans entre 2010 et 2020. C’est l’un des plus grands plans sociaux du pays ! 16,2 % des ménages agricoles sont pauvres et beaucoup de fermes ne dégageraient aucun revenu sans subventions : 55,1% des exploitations en bovins viande seraient en déficit sans subventions !
Les mobilisations ont été telles que Macron a été contraint de nous donner le point : au Salon de l’Agriculture, il a annoncé la mise en place de prix planchers ! On attend de voir ! « Personne n’y croit », résume au Salon une lobbyiste aguerrie de l’agroalimentaire. Mais cette annonce est pour nous une grande victoire idéologique et nous allons poursuivre le combat sur les prix planchers : nous avons redéposé la proposition de loi de Manuel Bompard dans une version mise à jour et Aurélie Trouvé porte désormais une proposition de résolution européenne pour la mise en place de prix planchers au niveau européen.
Nous ne nous arrêtons pas là. Les prix planchers doivent être pris dans un ensemble cohérent : c’est pourquoi notre groupe propose aussi d’apporter un soutien financier massif aux agriculteurs pour les aider face aux défis de la bifurcation écologique et de les protéger de la concurrence déloyale en mettant fin aux accords de libre-échange et en appliquant nos normes de production aux importations.
Nulle trace de cette cohérence dans les dernières annonces du gouvernement. Le seul cap clair donné par Attal et Macron est celui de la régression environnementale qui ne fera qu’accroître les difficultés des agriculteurs et met en péril la capacité des générations futures à se nourrir.

 ©groupe LFI-NUPES

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