Vie Insoumise et contres pouvoirs

Ce dimanche 5 décembre sonne le début de cette campagne présidentielle. Du côté de la Défense, après la première séance de travail du Parlement de l'Union populaire, ce fut plus de 5000 personnes qui étaient réunies dans la salle principale, dans une salle annexe et dehors pour participer au premier grand meeting de campagne de Jean-Luc Mélenchon et de l'Union populaire.

Le Parlement de l'Union populaire est une structure inédite dans une campagne électorale de cette ampleur. Composé de deux-cents personnes à ce jour, il a vocation à s'agrandir. Son rôle ? Dialoguer avec le candidat Jean-Luc Mélenchon sur les sujets programmatiques et stratégiques, contribuer au travail programmatique à travers l'établissement de plans prêts à gouverner et des livrets programmatiques, favoriser son élargissement à de nouveaux soutiens ainsi que l'implication populaire. Tous et toutes animé.es par les mêmes valeurs et principes, humanistes, progressistes, écologistes, démocratiques et républicains, le Parlement de l'Union populaire est au cœur de la démarche de l'Union populaire.

Composé pour moitié de membres de la France insoumise, le Parlement de l'Union populaire matérialise surtout l'union à la base à travers celles et ceux qui résistent dans le pays. Il compte ainsi plus de 100 personnalités du monde associatif, syndical, des membres d'autres forces politiques, des intellectuels, des artistes, des universitaires, des militant.es des quartiers populaires, des avocats, des journalistes, des économistes…

Thomas Portes, ex-porte-parole de Génération's et de l'écologiste Sandrine Rousseau et président de l'Observatoire de l'extrême droite (retrouvez ici son interview), l'altermondialiste Susan George, des syndicalistes comme l'inspecteur du travail Anthony Smith ou l'ancien Conti Xavier Mathieu, des historiens comme Jean-Marc Schiappa (père de Marianne Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté), la présidente de la région Réunion Huguette Bello qui avait apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon dès cet été, la députée de La Réunion Karine Lebon, l'écrivaine Annie Ernaux, la chanteuse Mathilde, l'humoriste Bruno Gaccio, le comédien Yvan Le Bollo'ch.

On retrouve également les parlementaires nationaux et européens insoumis, les élu.es locaux soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon, les responsables de livrets thématiques et des divers espaces de la France insoumise. François Ruffin, Clémentine Autain, Alexis Corbière, ou encore la présidente du groupe parlementaire France insoumise à l'Assemblée Nationale Mathilde Panot, y siègent donc bien évidemment aux côtés par exemple de Gabriel Amard pour le réseau des élu.es insoumis.es, Danielle Simonnet, conseillère municipale de Paris ou la rédactrice en chef de notre Journal de l'insoumission, Séverine Véziès.

Pour présider ce Parlement de l'Union populaire, une militante associative qui a été à la tête d'ATTAC durant de nombreuses années, Aurélie Trouvé. Elle a été de tous les combats. Son soutien à la démarche de l'Union populaire est révélateur de la prise de conscience du grave moment dans lequel a lieu cette échéance présidentielle. Celui d'un tournant civilisationnel. Aurélie Trouvé sera accompagnée dans sa tâche par 3 autres personnalités. Manon Aubry, députée européenne France insoumise, ex-responsable au sein de l'ONG Oxfam, et qui elle-même en 2019 a fait ce même chemin du milieu associatif à l'engagement politique. Éric Coquerel, député insoumis de Seine Saint de Denis. Enfin, le maire de Stains, Azzedine Taïbi, membre du PCF, très engagé et investi dans les quartiers populaires. Aurélie Trouvé et ses 3 vice-présidents participeront chaque mardi aux réunions de l'équipe de campagne et pourront ainsi faire le lien avec les autres membres du Parlement. Une fois par mois, le Parlement se réunira, en plus des sessions de travail programmatiques.

L'après-midi de ce 5 décembre fut un autre moment fort, avec le meeting de Jean-Luc Mélenchon et de l'Union populaire. Un succès ! Sur scène, les 200 membres du Parlement de l'Union populaire. Dans la salle 3000 personnes. Une salle bondée. Mais le meeting se jouait également au-dessus de nos têtes sur l'esplanade de la défense et dans une salle adjacente où un écran géant avait été installé pour permettre au plus grand nombre de participer à la fête. C'est en tout plus de 5000 personnes qui ont assisté au meeting sur place et pas moins 4,5 millions de personnes avec les réseaux sociaux et la diffusion sur les chaînes d'information. Qui a dit que Jean-Luc Mélenchon était seul ?

Après les chants enthousiasmant venant de la salle, Manon Aubry et Éric Coquerel ont ouvert ce meeting, présenté le Parlement de l'Union populaire et ses membres. Des messages de divers soutiens ont été diffusés, Aurélie Trouvé, Azzedine Taïbi, se sont aussi exprimés devant une salle chauffée à blanc.

Puis vint le discours du candidat. Un discours humaniste, républicain, porteur d'une vision pour le futur. Jean-Luc Mélenchon a rappelé la place centrale de l'école, « premier pilier de l'édifice républicain », « c'est elle qui permet à l'Homme de se dépasser, de s'épanouir, de s'émanciper de toute tutelle ». L'importance des services publics. Il invite également au débat, « oxygène de notre démocratie », Madame Pécresse, candidate Les Républicains à l'élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon promet aussi une loi d'urgence sociale pour faire face à la détresse sociale qui traverse le pays et qui permettrait de répartir plus équitablement les richesses, il fera payer les profiteurs de crise, augmentera le SMIC à 1400 euros nets, bloquera le prix des produits de première nécessité... Il pointe aussi la stupidité du passe sanitaire, fustige le prix des tests qui doivent être rendus gratuits pour les fêtes, pour que même les plus pauvres ne soient pas frappés plus durement par l'épidémie de coronavirus en ces périodes de fêtes de fin d'année. Enfin Jean-Luc Mélenchon exhorte les militantes et militants présent.es à tous prendre activement part à la campagne, « il n'y a qu'un combat qu'on est sûr de perdre, c'est celui que l'on ne mène pas ! ». À travers sa dernière phrase de ce meeting, « Vive la République et vive la France ! Et surtout vive la République, car sans elle il n'y a pas de France possible ! », Jean-Luc Mélenchon illustre qu'en ce jour, se sont opposées deux visions, un à Villepinte, avec le candidat de la haine et du repli sur soi, l'autre à la Défense, avec le candidat d'un projet d'harmonie entre les êtres humains et la nature.

Avec cet évènement de campagne, Jean-Luc Mélenchon s'impose indéniablement comme la force motrice à gauche dans cette élection. Edwy Plenel tweete :  “Mélenchon s'est posé comme le pôle des résistances à la droite et à l'extrême droite en montrant sa capacité de rassemblement aux côtés de nombreuses personnalités de gauche”.

Le coup de force est total et révèle de quel côté est la dynamique à gauche. Voter pour Jean-Luc Mélenchon, voter pour l'Union populaire c'est rompre avec le libéralisme financiarisé, c'est l'assurance de la mise en œuvre d'un nouveau cap, un projet progressiste, universaliste, humaniste et concret.  Voter pour L'Avenir en commun, et celles et ceux qui le portent, à cette présidentielle puis aux législatives, c'est voter efficace, on le constate en voyant chaque jour les rangs de l'Union populaire se grossir de militant.es et de citoyen.nes.

« Vous le découvrirez en cours de route, le nombre de ceux qui dans le monde, sur d'autres continents, attendent de nous. Parce que pour eux, la France, ce ne sera jamais Lepen, Zemmour, Macron. La France pour eux, ça sera toujours Victor Hugo, ce sera toujours la devise de la République. (…) Ils savent que si nous faisons rompre la chaîne du capitalisme mondialisé en France, alors elle craquera partout ailleurs. (...) Quoiqu'il arrive ne baissez jamais la tête, jeunes gens quoiqu'il arrive, reprenez le drapeau s'il venait à tomber et il ne tombera pas ! »

Pour en savoir plus, téléchargez le dossier de presse du parlement de l'Union Populaire

Alexis Poyard

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