
l'édito

Depuis son lancement en 2017, le Journal de l’insoumission a beaucoup évolué, passant d’un journal au format magazine trimestriel, des nouvelles rubriques et une sortie en kiosque durant la présidentielle.
La galaxie des médias insoumis est riche et diverse. Nous poursuivons tous et toutes le même objectif, celui de mener la nécessaire bataille culturelle pour porter une alternative désirable, pour montrer qu’un autre monde est possible, celui de l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.

2022 fut à bien des égards une année exceptionnelle. Après une campagne présidentielle menée tambour battant par le candidat de l’Union populaire, Jean-Luc Mélenchon, son score de 22% aura permis de mettre les choses au clair à gauche en terme de ligne politique : c’est un programme de rupture sociale, écologique et démocratique que les électeur.trices ont mis largement en tête de la gauche. Il en aura manqué de très peu pour renverser la table du second tour mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là ! En quelques jours, c’est un tour de force inouï que les forces de gauche et de l’écologie ont réussi à réaliser pour les élections législatives : la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. La macronie a tremblé, elle en a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Dans le numéro 24 du Journal de l’insoumission qui sort ce mois-ci, la grande interview sera celle de Gabriel Amard, député LFI-NUPES du Rhône. Très engagé dans la lutte contre le projet écocide du tunnel Lyon-Turin, il est aussi depuis de nombreuses années, un observateur averti de la vie politique italienne. Proche du mouvement italien, Potere al Popolo, il s’est rendu en Italie, pour apporter un soutien aux partenaires de la France insoumise, l’Unione Popolare de Luigi De Magistris, à l’occasion des élections générales anticipées qui se sont déroulées le 25 septembre. Des élections qui ont vu l’arrivée au pouvoir du parti de Giorgia Meloni, Fratteli D’Italia. Un parti d’extrême droite issu du mouvement fasciste. Un évènement dramatique et inquiétant pour le pays mais aussi pour toute l’Europe qui voit, partout, l’extrême droite prendre de l’ampleur. À travers cette interview, Gabriel Amard reviendra sur cet évènement, ses causes, ses prémisses, ses conséquences et sur les relations franco-italiennes.

C’est la rentrée et l’équipe du Journal de l’insoumission vous annonce la sortie de son tout nouveau numéro. Car avant de partir se reposer un chouia avec sous le bras sa serviette, ses claquettes et son livre de l’été, l’équipe de rédaction a livré à l’imprimeur le précieux sésame avec quelques nouveautés à l’intérieur. Celles et ceux qui sont abonné.es ont déjà dû le recevoir dans leurs boîtes aux lettres, pour les autres, il vous reste deux solutions : venir nous voir à notre stand aux universités d’été de la France insoumise (Amfis) à Valence du 25 au 28 août et/ou vous abonner pour le recevoir chez vous !

Canicule, incendies, inflation galopante et crise politique, voici le cocktail Molotov qui s'installe dans le pays. Après une séquence électorale où il a été presque impossible de débattre des enjeux véritables, en grande partie du fait du refus du candidat Macron de se prêter à cet exercice démocratique légitime et indispensable, rien n'est solutionné, rien n'est tranché.

Ce dimanche 10 avril, une nouvelle page de l’histoire politique de notre pays s’est écrite. Avec près de 22% des voix, le candidat de l’Union populaire Jean-Luc Mélenchon, passe à un cheveu du second tour. Si la déception est palpable, à la hauteur de la vague d’espoir ayant traversée tout le pays, force est de constater que ce résultat souffle un vent nouveau sur le paysage politique français. Depuis plusieurs années déjà, la bipolarisation de la vie politique française autour de l’axe gauche/droite n’avait plus grand sens, ne suffisant plus à exprimer clairement un contenu. Cette élection marque le début d’un nouveau cycle avec une nouvelle structuration autour de 3 blocs : le bloc ultra-libéral incarné par E. Macron, le bloc d’extrême droite incarné par Marine Le Pen et le bloc populaire incarné par Jean-Luc Mélenchon et le programme L’avenir en commun.

Ce soir, à minuit, s’achève une campagne de près de 18 mois. Tractage, porte à porte, meetings, réunions publiques, interviews, rencontres, marches, ateliers des lois… l’Union populaire et son candidat Jean-Luc Mélenchon n’ont pas ménagé leurs efforts pour diffuser dans tout le pays leur programme, L’avenir en commun, et à travers lui une vision du monde.

A trois semaines du 1er tour, cette élection présidentielle, que l’on disait jouée d’avance dans une opposition entre la droite macroniste et l’extrême droite, voit poindre de manière insistante et sérieuse une nouvelle perspective, celle d’un duel entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Cette perspective plus qu’un évènement serait un véritable vent de fraîcheur après l’élection confisquée de 2017 du fait d’un second tour Macron-Lepen. Ce serait aussi un tsunami salvateur dans la vie politique française avec un réel débat démocratique, débarrassé des débats nauséabonds de l’extrême droite, entre deux visions du monde. Car entre E. Macron et le candidat de l’Union populaire, il s’agit bien de deux projets de société aux antipodes : la concurrence, le marché et la compétition pour le premier ; une société de l’entraide, de l’harmonie entre les êtres humains et entre les êtres humains et la nature, le partage des richesses pour le second.

2022 ouvre à peine ses portes que déjà le mouvement de déliquescence du pays accentué depuis 2017 et au paroxysme depuis 2020, se poursuit. « J’ai perdu le bénéfice des vacances en un jour », affirme une directrice d’école ce lundi 3 janvier après cette rentrée ubuesque. Improvisation, mépris des personnels enseignants et des parents d’élèves, voilà la marque de fabrique du Ministre Blanquer qui publie quelques heures avant la rentrée un protocole digne d’une usine à gaz dans un journal à accès payant. Ce témoignage illustre l’exaspération et la fatigue d’un corps enseignant qui, depuis le début de cette pandémie, œuvre et se démène pour leurs élèves, sans soutien ni accompagnement de la part d’un Ministre qui préfère jouer à la marelle dans une cours d’école ou chanter « vive le vent » dans une classe, plutôt que de mener à bien sa véritable mission.

C'est la trêve des confiseurs et le moment de se reposer, de souffler avant d’entamer une nouvelle année de lutte. 2022, aura néanmoins une saveur toute particulière. Après 5 ans de macronisme, à l’image de ses services publics dévastés (hôpitaux, École, justice…), de la détresse sociale grandissante, de l’inaction climatique du gouvernement, la France et son peuple en ressortent plus meurtris que jamais. À cela s’est ajoutée une pandémie mondiale qui, en révélant ses causes profondes nées du capitalisme financiarisé (causes climatiques avec les zoonoses, conséquences sociales et sanitaires dues à la casse des systèmes de soins publics et des filets de la solidarité nationale), aurait pu permettre une rupture avec ce vieux monde qui court à sa perte. Il n’en sera rien. Accroché, quoiqu’il en coûte, à son idéologie libérale, le gouvernement continue la même politique, faisant supporter le poids de la gestion et des conséquences de la crise sanitaire sur les citoyen.nes et les libertés publiques.

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