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VIE LOCALE : À Toulouse, le combat des élu·es insoumis·es pour défendre l’accès à la culture



vendredi 28 mars 2025

 vie locale 
Affiche  ©ActUp sud-ouest

À Toulouse, le combat des élu·es insoumis·es pour défendre l’accès à la culture

par Agathe Roby - Le Journal de l'insoumission n°1795 avril 2025

 

Jean-Luc Moudenc n’est pas un ami de la culture, les Toulousaines et les Toulousains ont pu le constater à de nombreuses reprises avec la fermeture de lieux culturels, tels que Myx’art Myris, terrain d’expérimentation culturelle, la pavillon Mazar, sans parler des salles de concert exclues du centre-ville. La droite n’aime pas la musique sauf quand il s’agit de musique classique. Mais parfois, grâce à la mobilisation et au rôle de lanceurs d’alerte que sont les élu·es d’opposition au maire de droite Jean-Luc Moudenc, des petites zones de résistance se créent. Ce fut le cas l’an dernier lorsque la mairie à cherché à diminuer l’accès aux musées : 30 % d’augmentation du prix d’entrée, un tarif réduit uniquement pour les personnes bénéficiaires de minimas sociaux (les étudiant·es, les personnes sans emploi ne peuvent pas en bénéficier) et surtout la mairie à supprimé en catimini la gratuité le premier dimanche du mois la moitié de l’année et la gratuité étudiante.


Un scandale quand on sait que le pouvoir de vivre est une préoccupation centrale. Comment pouvoir avoir accès à la culture si elle devient hors de prix ? Pendant un an, de conseils en conseils, les élu·es insoumis·es ont alerté, ce sont des familles et des pans entiers de la population qui ne peuvent se permettre de venir que ce jour-là. À force d’insister, la presse s’est saisie du sujet et a provoqué un mécontentement dans l’opinion publique. J-L Moudenc a été obligé de reculer, sans bien sûr dire dans sa grande mauvaise foi que le sujet avait été porté par des insoumis. Une petite victoire certes, mais qui permet aujourd’hui à beaucoup de pouvoir encore entrer dans les musées.


Les élu·es insoumis·es veulent aller plus loin en demandant la baisse des prix d’entrée, le retour de la gratuité pour les étudiants et les personnes en recherche d’emploi. La réponse libérale des élu·es en charge de la culture est cynique ; pour des expos de qualité il faut que les clients paient, oubliant que les musées sont un service public d’une collectivité territoriale.


Aujourd’hui, la situation est alarmante, J-L Moudenc fait le bon élève en appliquant le budget austéritaire de Bayrou encore plus qu’il ne le devrait ! Et sa principale cible est sans surprise la culture, qui se retrouve avec une baisse potentielle de 40 % de ses subventions, les modalités de régulation seront faites au cas par cas, montrant bien la politique clientéliste du maire. La situation est d’autant plus injuste que d’autres secteurs tels que le sport et l’économie sont eux épargnés : 78000 euros de budget pour des congrès, 50 000 euros pour un groupement d’entreprises du CAC 40 qui fait une exposition sur … l’avion du futur ! De l’argent il y en a mais la mairie ne souhaite pas soutenir la culture, la solidarité et la santé. Les associations sont en effet souvent menacées voire sanctionnées de perte de subventions quand elles osent critiquer le maire.
Aujourd’hui acteurs et actrices de la culture se mobilisent, à Toulouse comme ailleurs, et les élu·es et les militanst·es seront à leurs côtés pour que la culture ne soit pas la grande sacrifiée sur l’autel de l’austérité de Macron et Bayrou.

Rendez-vous pour la riposte populaire, le 1er mai.

 

 

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