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ÉDITO: Censure, destitution, les mots d’ordre de la rentrée



vendredi 01 août 2025

 ÉDITO  © Séverine Véziès  Besançon, drapeau palestinien hissé sur les mâts de la mairie le 23 juin 2025. Suite à un recours du préfet, le tribunal administratif a ordonné son retrait.

 

Censure, destitution,
les mots d’ordre de la rentrée

par Séverine Véziès - Le Journal de l'insoumission n°1799 (AOÛT - SEPTEMBRE 2025) 

 

43,8 milliards d’euros de saignée. C’est le plan de massacre social que F. Bayrou, l’illégitime Premier ministre, a annoncé aux Français·es le 15 juillet au nom de la « responsabilité budgétaire». Des irresponsables qui appellent à la responsabilité, c’est cocasse. Car le bilan de nos finances publiques, c’est leur bilan. La Cour des comptes elle-même reconnait que la dégradation de la dette et des déficits est due à un manque de recettes fiscales et non à un excès de dépenses publiques comme les chantres du néolibéralisme l’assènent à longueur d’antenne.


En cause, la politique de l’offre qui depuis plus de 30 ans est la recette empoisonnée que les gouvernements successifs ont mis en œuvre. Cadeaux fiscaux aux plus riches, aides publiques aux firmes multinationales sans aucune contrepartie et exonérations de cotisations (211 milliards d’aides publiques dilapidées par an) … Ces mesures censées relancer l’économie française se sont révélées non seulement inefficaces mais qui plus est désastreuses pour nos finances et nos services publics. Car derrière ces politiques, ce sont nos hôpitaux, nos écoles, qui sont sacrifiés, c’est la préparation de notre pays aux grands enjeux climatiques qui n’est pas engagée, ce sont des millions de personnes qui tombent dans la pauvreté, c’est un pouvoir d’achat laminé… Dans le même temps, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises a été multiplié par deux depuis l’arrivée de Macron à l’Élysée, pour atteindre 40 % du PIB ! Et les firmes multinationales distribuent des dividendes à gogo.


Il ne faut pourtant pas être un Mozart de la finance pour savoir que le principal moteur de la croissance française est la consommation populaire. C’est donc ces incapables qui viennent aujourd’hui nous dire qu’on doit payer la note. Mais en réalité, plus que de l’incompétence, derrière leurs politiques ce sont des enjeux de classe qui se jouent. Depuis plus de 30 ans, les politiques qui sont menées le sont au service de la classe bourgeoise. Sarkozy, Hollande, Macron, E. Philippe, Barnier, Bayrou… tous servent les mêmes intérêts, ceux de la classe dominante. Avec l’assentiment et le soutien du RN. C’est donc un peu comme si on demandait au renard de surveiller le poulailler.


Et leur brutalité ne fait que s’accentuer : suppression de 2 jours fériés, de la 5e semaine de congés payés, d’un semaine de salaire en cas de maladie, baisse des pensions de retraite, des prestations sociales, des budgets publics en berne sauf celui de l’armée sous les directives trumpistes, déremboursements médicaux… Bayrou se rêve en Javier Milei, le Président d’extrême droite argentin, massacreur à la tronçonneuse de l’État social et des services publics.


Autre exemple de leur servilité aux intérêts dominants, la dangereuse loi Pesticides adoptée dans des conditions que seule cette monarchie présidentielle permet. Depuis lors, une mobilisation historique s’organise avec, à l’heure où j’écris ces lignes, près de 2 millions de personnes qui ont signé la pétition contre la loi Duplomb sur le site de l’Assemblée nationale. Mais déjà les macronistes annoncent refuser de revenir dessus.


Il ne faut donc pas compter sur eux pour changer d’un iota leurs orientations qui nous mènent au chaos. C’est à nous de prendre le pouvoir et de mener une autre politique. Une politique au service du grand nombre, qui fait du partage des richesses et de la bifurcation écologique le cœur du processus. La rentrée 2025 s’annonce brûlante avec d’ores et déjà des appels à la mobilisation. Le combat devra se mener au sein des institutions et dans la société. Car le grand responsable de cette débâcle sociale, morale, économique, écologique et démocratique se trouve à l’Élysée. Il est grand temps de le destituer et de renvoyer dans ses pénates paloises l’usurpateur locataire actuel de Matignon.
Sous les pavés, le sable. Censure, destitution, la solution sera toujours le peuple . 

 


 

Signez la pétition sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale :
Non à la Loi Duplomb - Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.

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