école du jardin planétaire

Une de plus ! Je fais partie des plantes qui poussent sans qu’elles ne soient désirées. Une mal aimée… Avez-vous vu la photo ? Mes feuilles font penser au cannabis. Pourtant je fais partie de la grande famille des astéracées, comme le tournesol, la marguerite, le chardon, et le pissenlit…

Et mes fleurs… Ne sont pas des fleurs ! Je crois qu’une petite explication s’impose. Si vous regardez attentivement ce que vous pensez être ma « fleur », vous remarquerez qu’elle est composée de plusieurs petites « fleurs » que l’on appelle des fleurons. L’ensemble de ces fleurons forme une inflorescence, et pour être précise la mienne est un corymbe. Ah là là, que de mots compliqués… Passons à mes mensurations. Je mesure de 60 cm à 1,50 m. On me trouve au bord des fossés de vos villages, dans les marais, dans les zones humides. Je suis une plante mellifère. Ceci signifie que je produis une bonne quantité de nectar et de pollen de qualité et accessible aux les abeilles. Ce ne sont pourtant pas elles qui sont les plus intéressées… Je suis en effet un véritable aimant à papillon ! Tabac d’Espagne, Ecaille Chinée, Vulcain, Paon du jour, Amaryllis font un véritable balai autour de moi afin de venir se servir de mon précieux nectar. La liste n’est pas exhaustive, il faut aussi ajouter plusieurs familles de mouches. Bref, je ne suis jamais seule à la belle saison, de juillet à l’automne. En automne, justement, mes graines sont dispersées par le vent grâce à un petit parachute que l’on appelle aigrette. A part m’admirer que peut-on faire de moi ? Une légende raconte que les cervidés viennent se frotter à moi afin de soigner leurs blessures. En tout cas, si par hasard, je ne pouvais vous aider comme je suis censée le faire pour ces bêtes à poils persécutées, sachez que j’ai de nombreuses vertus médicinales. Je suis indiquée contre les problèmes de vésicule biliaire, pour combattre les affections virales, faire baisser le taux de cholestérol, et bien d’autres choses encore. Je stimule aussi le système immunitaire. C’est quand même fou de constater tout le savoir qui s’est perdu au fil du temps. Toutes ces plantes communes, ces plantes belles et rebelles, essentielles dans les relations inter-espèces. Des pans entiers de notre biodiversité, mis à mal par les temps qui courent. Mais ne baissons pas les bras ! Le vent se lève !

Pour terminer, on raconte qu’il suffit qu’une dame célibataire mette une feuille d’Eupatoire chanvrine sous sa robe pour trouver un amoureux. Portera-t-il un nœud papillon ?

Fabien Negrello
Photo: Amandine Chabot

 

 

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