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VIE LOCALE : À Villeurbanne le SMIC municipal est désormais à 1632 € nets !



mercredi 05 février 2025


 VIE LOCALE : À Villeurbanne le SMIC municipal est désormais à 1632 € nets !

Le Journal de l'insoumission n°1793 février 2025

Par Olivier Glück, adjoint au maire de Villeurbanne délégué aux ressources humaines, au dialogue social et au quartier Gratte-Ciel/Dedieu/Charmettes

 

À Villeurbanne, 16e ville de France par sa population, les employé·es de la commune représentent 2 500 agent·es au service d’une population de 163 000 habitant·es. Ces personnels rendent les services publics essentiels du quotidien dans les écoles, les crèches, les gymnases, les piscines, mais aussi les équipements culturels comme les bibliothèques, ou l’école de musique. Nos agent·es sont par ailleurs dans les EHPAD et les résidences autonomie pour les seniors, à la cuisine centrale publique, qui prépare près de 15 000 repas chaque jour, au centre communal d’action sociale qui accueille les plus précaires, dans les maisons de service public et de quartier, au service d’état civil. Les jardiniers entretiennent une centaine d’hectares d’espaces verts dans nos parcs et jardins publics. Les policiers municipaux, les médiateurs, les agent·es de surveillance de la voie publique, sont au contact direct des habitant·es, et nos techniciens des ateliers municipaux entretiennent le patrimoine municipal. Sans oublier, bien sûr, tous les services ressources (RH, finances, achats, commandes publiques, informatique…) sans qui rien ne fonctionnerait. Nous devons mettre des noms et des visages sur ces personnels dévoués, parfois invisibles, qui exercent des métiers très variés, souvent usants et/ou pénibles et insuffisamment rémunérés.
Dans nos communes, comment agir concrètement pour répondre à l’augmentation du coût de la vie et augmenter les salaires ? Si la valeur du point d’indice et les grilles salariales sont fixées nationalement, les communes sont libres de fixer la part du « régime indemnitaire ». Cette part variable, soumise à cotisations sociales, compte pour la retraite et doit être votée par le conseil municipal. Elle représente généralement 10 à 20 % du salaire.


Nous venons de l’augmenter significativement, avec une attention particulière pour les bas salaires et les métiers où les femmes sont sur-représentées. Pour les personnels de catégorie C qui ont le traitement de base le plus faible, nous avons mis en place un « salaire socle » minimum de 1 632 € nets par mois. Cela fait écho à la proposition du Nouveau Front Populaire d’un SMIC à 1 600 € nets. Cette mesure concerne près de 60 % des personnels, puisque cette augmentation se répercute mécaniquement sur les personnels qui ont plus d’ancienneté et sur les salaires plus élevés de la catégorie B. Ce choix politique fort permet d’agir sur le pouvoir d’achat des agent·es municipaux, de reconnaître leur investissement au service de l’intérêt général et d’améliorer l’attractivité de la fonction publique. Enfin, il réduit les écarts de salaire entre les femmes et les hommes car les métiers fortement féminisés ont bénéficié d’une augmentation plus importante.


Rappelons que depuis près de 30 ans, la valeur du point d’indice qui sert au calcul du salaire de base des fonctionnaires stagne : elle est de 58 €, alors qu’elle serait supérieure à 75 € si elle avait suivi l’inflation, soit une perte de pouvoir d’achat supérieure à 20 % !


Les communes peuvent également agir sur les carrières en augmentant les ratios d’avancement de grade, la participation de la ville à la complémentaire santé et à la prévoyance, ou encore en développant l’action sociale.


Soyons fiers de nos services publics! Ils sont un pilier fondamental de notre République.

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